Moto Raleuses - un "Tribute" pour Cathie
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Moto Raleuses - un "Tribute" pour Cathie
Petit mail de Cathie reçu aujourd'hui...
Voilà donc pour ceux qui veulent aider Cathie c'est simple acheter ses bd, et faites parler d'elle ça pourra peut être revenir aux oreilles des éditeurs.
Cathie a écrit:
Les coulisses de l’édition ou le suicide de Moto Râleuses…
C’est la fin des haricots, l’heure du rutabaga, le début de la soupe au pain rassis.
Les réserves s’épuisent et rien ne laisse envisager une réédition.
Pas de partenaires à l’horizon : ils semblent avoir tous mouillé leur pantalon.
Pas d’investisseurs : ils ont décampé après avoir écouté les bruits de couloirs.
Heureusement, Moto Râleuses existe et ne peut désormais plus disparaitre.
C’est le miracle de la publication.
Ceux qui ont lu « Sans filet » savent que je ne compte plus les tentatives de récupération de la marque, celles pour me déstabiliser, celles pour me faire couler. Je ne sais même plus si je suis ou non toujours en dépression. Par chance, la paix, mêlée de résolutions, qui m’habite depuis peu, semble chasser mes plus horribles pensées et plutôt que de me jeter en pâture à l’éternité, j’ai préféré suicider Moto Râleuses en vous livrant quelques anecdotes ou joies de la création.
Après 25 000 exemplaires vendus et des milliers d’autres qui n’ont pas bénéficié d’une distribution correcte, aucun éditeur à ce jour n’a daigné jeter, ne serait-ce qu’un œil sur mes publications. Je suis désolée de vous dire ça, mais, vous avez, vous, mes lecteurs, des goûts de chiottes.
Tous les pros, tenants du métier, disent que Moto Râleuses, c’est de la merde et que ça ne fonctionnera jamais. Tient, de mémoire, ce sont les propos exacts d’un responsable de publication de Vent d’ Ouest qui m’a reçue debout dans un bureau vide afin de me faire bien comprendre que je n'étais pas la bienvenue. On dira qu’il a oublié l’essentiel : le respect. Personnellement, j’offre un café même au plus mauvais vendeur de brosse à dent.
Perspicace l’animal ! Moi, je serais vous, ça me ficherait en rogne ! J’ai longtemps pensé que le public était roi et que c’était lui qui décidait de ce qu’il voulait lire. Je me suis trompée. Vous êtes des milliers dans plusieurs pays à avoir plébiscité Moto Râleuses. J’ai reçu des milliers de mails à vous faire dresser les cheveux sur la tête. Des milliers de courriers de soutien. Mais il semble que vos voix ne comptent pour rien. Le parking est immense, mais le soi-disant "tenant du titre" a bouchonné les entrées.
Du coup, le tome 4 devra attendre une embellie, un miracle, une pluie de fers à chevaux ou de grenouilles ailées. Malgré toute ma volonté, je ne peux envisager de publier une nouvelle fois seule. Dommage, car je venais juste de rencontrer un dessinateur doté d’un incroyable talent, qui aurait été heureux d’assurer la relève.
Comme pour faire écho à la profession, et me mettre un dernier coup de trique, Moto Magazine qui proposait mes livres sur les salons et en VPC (vente par correspondance), a décidé, sans même m’en parler, de stopper toute collaboration. Je ne me souviens pas d’avoir eu, même une prise de bec avec eux et les ventes étaient plutôt bonnes. Mais je me dois de vous livrer une petite anecdote arrivée au Mondial du 2 roues à Paris en 2007. Accrochez vous aux branches, tout est vrai !
C’est avec le soutien de quelques collaborateurs de Moto Magazine, loin d’être anti-Moto Râleuses, que j’ai rejoins le mondial, sur mes deniers, les 3 derniers jours du salon. La pression des lecteurs aura décidé les dirigeants à m’accueillir sur leur stand. Je savais qu’ils n’étaient pas ravis de ma présence. Ces messieurs ont, en effet, développé une allergie à Moto Râleuses dès la sortie du premier tome.
J’avais reçu la veille à Toulon, une 50aine d’exemplaires de mon dernier livre « Sans Filet ». Jusque là, personne ne l’avait lu, personne n’en connaissait la teneur. Je suis arrivée sur le salon et j’ai posé à côté de mes BD’s quelques livres pour les dédicaces. Un dirigeant, courageux, a envoyé un autre responsable me voir afin que j’enlève les livres.
Moi : « Pourquoi ? »
Le responsable : « Il dit que ton livre est mauvais. »
Moi : « Ben… il ne l’a pas lu ! »
Je suis allée parler au dirigeant sur un ton cordial et carrément bien élevé vu la situation.
Moi : « Pourquoi vous ne voulez pas que je signe « Sans Filet » ? »
Le dirigeant : « Ce livre est mal écrit. »
Moi : « Mais, vous ne l’avez pas lu ! Je viens de le recevoir ! »
Le dirigeant : « J’ai lu le résumé, c’est mal écrit. »
Moi : « Je n’ai pas fait de résumé…»
Le dirigeant : « C’est mal écrit c’est tout. »
J’ai tourné les talons et j’ai enlevé les livres. Je les dédicaçais quand même aux lecteurs qui savaient que j’avais amené quelques exemplaires. Le dernier jour, le brave dirigeant est venu me demander un « Sans Filet ». Il voulait le payer. J’ai évidemment refusé et je lui ai offert avec une dédicace. Au moment où je lui remettais le livre il m’a dit exactement ça :
- « Je vais le lire et je je te dirai ce que j’en pense… il ne faudra pas m’en vouloir ! »
Je n’ai évidemment jamais eu de nouvelles. J’aurais dû pisser sur le livre avant de le lui remettre.
En passant, je remercie ce mensuel pour m’avoir laissée déjeuner et diner seule sur les 3 jours.
Dans un prochain communiqué, je vous parlerai de "Sans Filet" qui semble redonner le sourire et le moral à bon nombre de lecteurs sans oublier quelques autres anecdotes savoureuses. Mais chaque chose en son temps.
La boutique en ligne reste ouverte jusqu’au 31 décembre. Après, c’est la boule de cristal…
A bientôt,
Cathie
Voilà donc pour ceux qui veulent aider Cathie c'est simple acheter ses bd, et faites parler d'elle ça pourra peut être revenir aux oreilles des éditeurs.
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